En 2021, le salaire moyen des diplômés du DSCG s’élevait à 30 000 € nets par an, soit environ 15,38 € de l’heure*. Deuxième étape du long cursus menant vers le métier d’expert-comptable ou commissaire aux comptes, le DSCG serait donc une valeur sûre pour investir dans votre avenir. Quels salaires minimum et maximum espérer après le DSCG ? Le stage obligatoire du DSCG est-il salarié ? Vers quelles voies mène le DSCG et pour quelle grille salariale ? Faisons les comptes.
Qu’est-ce que le DSCG ?
Deuxième étape du cursus menant vers les meilleurs métiers de la filière expertise-comptable, le DSCG est un diplôme de niveau bac+5 (grade Master).
Il s’agit d’un diplôme d’État (ou diplôme national), reconnu partout en France. Cette reconnaissance est très importante : seul le DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion) vous donne accès à l’Ordre des Experts-Comptables et vous permet ainsi de prétendre aux plus belles carrières et aux meilleurs salaires.
Pour en arriver là, il faut d’abord passer le DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion) ou une formation à équivalence telle que le CCA.
Quel salaire pour le stage obligatoire du DSCG ?
Pour réussir le DSCG, le candidat doit :
- Préparer 7 épreuves appelées unités d’enseignement (UE) ;
- Rédiger et soutenir un mémoire ;
- Effectuer une expérience professionnelle d’au minimum 16 mois.
Ce dernier point est un des grands avantages du DSCG : une immersion directe en entreprise pour pouvoir mettre en pratique tous les acquis fondamentaux.
En outre, ce stage dure 16 semaines, soit environ 4 mois. Une période loin d’être anodine lorsque l’on dispose d’un ou deux ans seulement pour préparer toutes les UE du DSCG.
Dans ce cas, est-il possible de toucher un salaire lorsque l’on est stagiaire expert-comptable ?
Réponse : oui et non. En France, un stagiaire ne gagne pas un salaire mais touche une indemnité de stage.
Le montant de cette indemnité est prévu dans la convention de stage et change chaque année. Comptez en moyenne 400 à 600 € nets par mois.
💡N’hésitez pas à négocier votre indemnité de stage ! Mettez en valeur vos connaissances ainsi que les obligations propres à votre mission (confidentialité, clause de non concurrence, devoir de conseil, etc.).
Quels salaires minimum après un DSCG ?
Pour la majorité des diplômés du DSCG, la première année équivaut à une rémunération d’environ 35 000 € bruts**. En outre, 80% de ces jeunes diplômés étaient satisfaits de cette situation en 2017**.
Attention : le revenu moyen dépend aussi :
- du statut (salarié ou entrepreneuriat) ;
- de l’intitulé de poste ;
- de l’expérience professionnelle ;
- de la région.
Plus l’encadrement technique ou managérial est important, plus la rémunération le sera à son tour.
💡Les salaires sont généralement plus élevés à Paris qu’en Province.
Comptez environ :
- 19 à 25 k € bruts par an pour un assistant comptable ;
- 30 à 42 k € bruts par an pour un comptable.
Quels salaires maximum après un DSCG ?
Paradoxalement, si le DSCG est indispensable pour obtenir le titre d’expert-comptable, il n’est cependant pas suffisant.
Pour obtenir une rémunération supérieure et occuper des postes tels que commissaire aux comptes, expert-comptable ou encore DAF pour les plus ambitieux, l’étudiant doit finir le cursus complet.
Soit, réussir le DSCG, puis poursuivre avec 3 ans de stage, et enfin, présenter le dernier diplôme (et le plus gradé), le DEC.
💡La corrélation entre diplôme et rémunération n’est pas anodine, même avec une longue expérience. Ainsi, côté salaire, un comptable tributaire de 10 ans d’expérience et d’un Bac Pro Comptabilité sera moins avantagé côté salaire qu’un expert-comptable diplômé du DEC avec 5 ans d’expérience.
Une fois le DEC en poche, le jeune diplômé peut prêter serment et postuler à des offres tels que :
- contrôleur de gestion (de 35 à 75 k € bruts par an) ;
- consolideur (de 35 à 75 k € bruts par an) ;
- auditeur (de 40 à 80 k € bruts par an) ;
- DAF (jusqu’à 120 k € bruts par an).
Et ce n’est pas tout : les débouchés après le DSCG et le DEC sont en constante évolution. De nouveaux métiers voient le jour, notamment dans les grandes organisations financières et les métiers « traditionnels » gagnent en responsabilité. Gestion des risques, des datas (données internes), d’outils BI (business intelligence) ou d’ERP, conseil auprès du top management … La digitalisation du secteur promet de nouvelles carrières, et avec elles, de nouveaux salaires.